Selon le CR de Fernier, ce tableau est le fruit d’une collaboration entre Courbet et l’un de ses élèves, peut-être Cherubino Pata. Mais l’expert avait-il toutes les cartes en mains ?
Les tréfileries étaient des usines où l’on pratiquait le tréfilage, c’est-à-dire l’étirage du fer en fil. On y fabriquait des clous, des rivets et des pièces pour l’horlogerie.
Avec tout d’abord cette carte postale, le doute s’estampe peu à peu. Le lieu peint est peut-être Vuillafans. On distingue la Loue et les bâtiments de tréfileries bordant la rivière, avec notamment les Usines Girod. Les constructions semblent proches du tableau de Courbet.
Le doute sur l’authenticité de ce tableau s’était installé chez Fernier à cause du grand rocher qui dominait le village. Etait-ce, pour l’expert, une oeuvre de Courbet, car la surélévation rocheuse à l’arrière du tableau n’était pas coutumière des paysages de la Loue.
Merci à Google Earth, pour l’image prise à Vuillafans. On distingue bien la colline de Vuillafans. Gustave Courbet s’est sûrement permis un léger arrangement pour la composition et l’équilibre de son tableau jurassien.
Il faudrait se rendre proche du terrain de football de Vuillafans pour être vraiment sur proche du lieu où Courbet ou l’un de ses élèves a posé son chevalet. Si quelqu’un va se promener à Vuillafans, merci de poster une image sur ce site afin de compléter cette page.
« De notre point de vue au XXIe siècle, il peut être difficile de comprendre à quel point une toile comme celle-ci était radicale à l’époque » explique Erika Dolphin, conservatrice associée et commissaire de l’exposition Trésors impressionnistes. La collection Ordrupgaard. Musée des beaux-arts du Canada (2018)