Contrairement à ce qui a été écrit par de nombreux biographes du peintre, nous pensons que Gustave Courbet a passé tout au plus deux nuits à  l’Hôtel de la Couronne à Neuchâtel. 

Pourtant Edouard Ordinaire écrit à Castagnary le 23 juillet : 

Mon cher ami, hier soir nous avons franchi sans encombre la frontière suisse. Après dîner, nous descendrons à Neuchâtel pour remonter demain à Fleurier (Val de Travers). Courbet y séjournera jusqu’à nouvel ordre à l’Hôtel de la Couronne où il faut lui écrire hôtel restant pour le cas où il s’absenterait. Il vous prie de lui adresser vos lettres à mon nom. Je le quitterai dans deux jours. Il respire avec bonheur l’air de la liberté et vous serre les mains. Votre bien dévoué E. Ordinaire.

Comment croire à ce message d’Edouard Ordinaire et surtout cette expression « Jusqu’à nouvel ordre » ?

Courbet, prince de la Liberté, n’a aucun ordre à recevoir d’Edouard Ordinaire. Un secret absolu régnait au sujet de la localisation de Courbet. Edouard Ordinaire savait certainement où Courbet allait se cacher.