Le professeur et botaniste Ferdinand-Othon Wolf écrit en 1878 :
Il y a déjà cinq ans qu’un soir, fatigué d’une longue herborisation, je trouvai un accueil cordial dans l’idyllique moulin de Saillon-les-Bains.
Les anciens moulins de Saillon, lieu de la rencontre Courbet et Wolf
il avait été transformé en hôtellerie quelques semaines auparavant, et le célèbre peintre français Courbet, exilé de sa patrie, en était le premier client. Il y passa tout le reste de l’été presque seul.
C’est dans cette demeure que Courbet a passé seul la fin de l’été 1873.
Quand un scientifique rencontre un artiste !
Le témoignage de Ferdinand Othon Wolf est le seul écrit d’un scientifique qui relate la présence de Gustave Courbet à Saillon. Après les tempêtes de Paris, le calme et le retour à la sérénité à Saillon.
Ferdinand-Othon Wolf était membre à vie de la Société botanique de France, membre honoraire de la Société Murithienne, de la Société helvétique des Sciences naturelles (dont il fut président en 1879-1880), de la Société vaudoise des Sciences naturelles, de la Société de la Flore Valdôtaine, membre correspondant de la Société botanique de Genève et membre de l’Académie de Géographie botanique qui lui a décerné une médaille.
Il a écrit et collaboré à plus d’une trentaine de travaux scientifiques :
1. Localités nouvelles de la Flore du Valais.
2. Plantes et localités nouvelles pour le Valais.
3. Note sur le „Ranunculus Kionii ».
4. La végétation de la Suisse, par le D’ Christ.
5. Les environs de Saillon.
6. Note sur le „Viola Christii ».
7. Minéraux rares du Simplon et de la vallée de St-Nicolas.
8. Nos stations botaniques.
9. Notice sur quelques plantes nouvelles.
10. Bibliographie.
11. Un petit peuple montagnard, (Anniviards)
12. Monthey et le Val d’Illiez.
13. Nos stations botaniques.
14. Plantes intéressantes de la contrée de Vouvry.
15. Herborisations au Sanetsch.
16. Nos stations botaniques.1892
17. Rapports sur les jardins de Zermatt et du Grand- St-Bernard.
18. Floristische Miscellaneen aus dem Wallis.
19. Floristische Miscellaneen aus dem Wallis.
20-25 Six discours d’ouverture de session de la Murithienne.
26. Excursion botanique et géologique au Schönhorn du Simplon. 1870
27. Col de la Meina und Pic d’Arzinal. 1877
28. Discours d’ouverture prononcé à Brigue à la réunion de la Société helvétique d’Histoire naturelle en 1880. 1881
29.Rapport officiel sur la catastrophe arrivée au Mont Cervin en 1886.
30.Botanische Notizen aus dem obern Rhonethale. 1887.
31. Notes floristiques sur quelques plantes rares du Valais. Revue de botanique systématique el de géographie botanique. Mars, avril 1904.
32. Plantes médicinales indigènes ou cultivées en Valais. Sion 1906.
33. Enfin, en collaboration avec le peintre Raphael Ritz, Guide du botaniste en Valais, du chanoine Rion, Sion 1872.
Wolf découvrit en Valais de nombreuses plantes rares durant ses longues années de courses. Plusieurs dizaines de celles-ci lui ont été baptisées par le scientifique et portent son nom, comme certaines aux noms les plus savoureux comme par exemple :
La Viola Rolandi-Bonaparte Wolf (près de Zermatt)
La Viola riddensis Wolf (près de Riddes)
La Galium elatum-praecox, (pentes du Haut-de-Cry)
S’agit-il ici de Ferdinand Wolf ou du Consul Julius Laué, ami botaniste de Raphael Ritz ?