Juillet 1873
Gustave Courbet franchit la frontière suisse en 1873 et se cache à Saillon en Valais.
L’artiste d’Ornans écrit qu’il va partir pour les eaux de Vichy, mais n’y mettra jamais les pieds. Courbet passera toute la fin de l’été. Il trouvera la paix dans la demeure appartenant à la famille Staub.
Pourquoi est-il venu à Saillon ?
Est-ce qu’il y a peint des tableaux ?
A-t-il eu des amis dans le village ?
Combien de temps s’est-il établi dans le village ?
Dans quelle maison a-t-il séjourné ?
Quels sont les tableaux peints en Suisse ?
Il y peindra plusieurs tableaux dont le plus énigmatique « La Caverne des Géants » qui posera d’énormes problèmes de localisation, de datation et d’interprétation à de nombreux experts en art.
C’est sur ce chemin de l’exil que nous vous emmenons.
Informations tirées du Dictionnaire Historique Suisse.
Saillon (commune)
Commune du Valais, district de Martigny, rive droite du Rhône, avec enclave d’Euloi.
1052 castellum Psallionis, ancien nom all. Schellon.
43 feux en 1356, 136 hab. en 1792, 208 en 1850, 422 en 1900, 788 en 1950, 1519 en 2000.
Préhistoire
Site préhistorique (grotte du Poteux, outillage lithique).
Epoque Romaine
Constructions romaines, dont une villa.
Moyen Âge
Propriété du chapitre cathédral dès 1052, puis des sires de Saillon, le château, passé aux Savoie, fut renforcé dès 1257 (tour du mur d’enceinte, dite , construite en 1261-1262). Saillon devint siège de châtellenie. Un vieux village à l’emplacement incertain avait disparu au XIVe s. déjà. Le nouveau bourg, fortifié, reçut des franchises en 1271, avec foires et marchés; l’hospice Saint-Jacques (XIVe s.) fut en fonction jusqu’au milieu du XIXe s. Le château fut détruit en 1475 (vestiges du donjon et de trois tours). S. fut souvent en conflit avec les communautés voisines à propos des digues et du pont du Rhône, des droits d’eau, des pâturages et du libre parcours.
Temps Modernes
La commune moderne fut créée en 1798; elle englobait Leytron qui s’en sépara en 1819. Un oratoire funéraire (fin Ve-début VIe s.), bâti dans la villa, précéda une construction de la fin du VIIIe/IXe s.; il devint paroissial (Saint-Laurent) à la fin du XIIe s.
L’édifice baroque actuel date de 1740.
Epoque Contemporaine
Saillon subit les fréquentes inondations du Rhône (1790, 1897, 1948, 2000) et de la Salentze (1958). Il connut un essor économique au XIXe s.: aqueduc des gorges de la Salentze (1847), endiguement du Rhône (1864-1879), carrière de marbre (1876-1926). La construction de canaux et l’assèchement des marais (dès 1917), le remaniement parcellaire (1922-1927), le travail d’internés polonais (1942-1944) permirent l’introduction de cultures modernes (fraises, asperges, pommiers et poiriers), s’ajoutant à la vigne (mentionnée dès 1052).
A la fin du XXe s., Saillon se convertit au tourisme grâce à la mise en valeur du site médiéval (Ecu d’or, 1975), au thermalisme (dès 1976), à une offre culturelle (Musée de la fausse-monnaie, 2000), et connut une forte croissance démographique depuis 1980 (autoroute A9, habitat groupé de Pont-du-Traux).
Auteur(e): Benjamin Roduit