LE CASINO DE SAXON

 

Saillon se situe à une une heure à pied de l’une des trois plus grandes capitales des Casinos d’Europe avec Baden-Baden et Monte-Carlo, Saxon-les-Bains. En 1847, le major Sépibus obtient l’autorisation d’inaugurer un casino à Saxon dans lequel seuls les étrangers sont admis.

 

En Valais, la cité de Saxon devient l’immorale industrie des jeux de hasard. On écrit dans le Journal de Genève du 13 avril 1869 :

La déplorable société qui s’y donne rendez-vous, chasse la plupart des personnes qui ne sont là que pour leur santé…

 

Publicité du 11 février 1869 dans le Journal de Genève

 

L’histoire du Casino de Saxon (Emission Canal 9 / 6 mai 1997)

 

Cliquez sur l’image et revivez l’épopée du mythique Casino de Saxon.

 

Emission du 6 mai 1997 (Canal9)

 

Plaisir de lire n°20
Journaliste : Mudry, Romaine
Invité : Montangero  Jacques ; Felley Alain
Fama Joseph ; Piaget  Jean ; Garibaldi Giuseppe ; Dostoïevski  Fedor
Lieu : Casino de Saxon

 

 

 

 

 

Saxon aujourd’hui dans le DHS par Bernard Truffer

 

Saxon (commune)

 

Comm. VS, distr. de Martigny, rive gauche du Rhône, s’étendant de la Pierre-à-Voir (2476 m) au Rhône, composée des villages de S. et Gottefrey, de hameaux et de mayens. 1153 de Saxone. 463 hab. en 1802, 952 en 1850, 1636 en 1900, 2421 en 1950, 3312 en 2000. Vestiges préhistoriques, dont bracelets et urne de l’âge du Bronze, romains (tombes à dalles, monnaies) et mérovingiens. Restes du château (donjon). D’abord vidomnat uni à celui d’Entremont, S. fut ensuite seigneurie ecclésiastique (inféodée de 1163 à 1352 aux milites de S.) et devint, en 1263, châtellenie savoyarde, puis châtellenie sujette du Haut-Valais, en 1475. Elle fut rattachée au gouvernement (bailliage) de Saint-Maurice et au militaire à la bannière d’Entremont jusqu’en 1798.

Un premier sanctuaire, probablement du XIe s., devint paroissial avant 1153; l’église (vocable Saint-Maurice attesté en 1445) était alors possession de l’abbaye d’Ainay; elle fut incorporée au prieuré de Saint-Pierre-de-Clages jusqu’en 1580, puis passa avec lui à l’évêché de Sion. Bâtie près du château dominant le bourg, décentrée, elle fut supplantée au XVIIIe s. par la chapelle Saint-Blaise (XVe s.), puis perdit son statut de paroissiale au profit de la nouvelle église Saint-Félix (1844, restaurée 1991-1996). Saint-Blaise devint maison de commune en 1846. S. accueillit des chartreux français de 1901 à 1904.

Commune essentiellement agricole, S. dut son essor au XIXe s. au thermalisme (premier établissement en 1839) et surtout à son casino. Le premier bâtiment fut construit en 1845, le second en 1861 par Joseph Fama après l’arrivée du chemin de fer en 1860. Fermé en 1877, il rouvrit de 1996 à 2002. S. connut un essor agricole important dû à l’assèchement de la plaine du Rhône, au bisse construit de 1865 à 1876, à la culture de l’abricot, à l’école cantonale d’agriculture d’Ecône (1892) et à la fabrique de conserves Doxa (1875), rachetée en 1927 par Hero, fermée en 1950; le bâtiment fut repris en 1953 par la coopérative fruitière Florescat. En août 1953, S. se révolta contre l’importation de fruits étrangers. La première école des beaux-arts du Valais s’installa à S. de 1949 à 1951.