Visite chez Hervé !

Trois éminentes spécialistes de la peinture mondiale sur les traces de Gustave Courbet à Saillon le 26 juin 2019.

Mrs Nicky Myers, Curator du Musée de Dallas (Texas), Mme Carine Joly du Comité scientifique de l’Institut Courbet à Ornans (France) et Mrs Mary Morton, Curator and Head à la National Gallery de Washington sont venues l’été dernier découvrir le village de Saillon en ayant comme objectif de mieux comprendre l’exil du peintre français.

 

« Le passé devient plus palpable lorsqu’on se rend sur les lieux où se  sont déroulés des événements. »

 
Hervé Roduit, propriétaire actuel des anciens moulins de Saillon, s’est fait un bel honneur de guider ces trois pointures mondiales de la peinture, dans ce lieu chargé d’histoire puisque c’est chez lui que le peintre Courbet a vécu un épisode important de sa vie.
 
 
C’est dans son antique demeure de Saillon que l’artiste, en 1873, a passé l’été presque seul à l’abri de la tempête médiatique qui a suivi la destruction de la colonne Vendôme et un 2ème procès quasi mortel pour lui. En effet, les frais de reconstruction de l’édifice parisien, érigé à la suite de la victoire d’Austerlitz par Napoléon Bonaparte, ont été entièrement dévolus à Courbet. C’est ce qui va le précipiter et le condamner à l’exil définitif vers la Suisse. 
 
 
C’est ici même que le botaniste Ferdinand Othon Wolf, fatigué d’une pénible randonnée herborisation sur les hauts de Saillon y a passé la nuit et a rencontré Gustave Courbet.
 
 
Photographie originale prise aux environs de Saas Fee en 1904 avec au centre le professeur Wolf.
 
Le nom de Wolf ne vous dit peut-être rien, mais sa mélodie originale demeure à jamais gravée dans notre canton du Valais : 
 
Quel est ce pays merveilleux
Que je chéris où je suis né
Où l’Alpe blanche jusqu’aux cieux
Elève son front couronné.
Vallée où le Rhône a son cours
Noble pays de mes amours.
C’est toi, c’est toi mon beau Valais.
Reste à jamais, reste à jamais, reste mes amours.
 
Hé oui, c’est lui ! Ferdinand Othon Wolf ! Le compositeur de l’hymne intemporel du Valais. Repris par Jean Daetwyler avec Marignan
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Revenons aux trois professionnelles de la peinture. Elles étaient invitées à participer à un colloque international à Besançon, dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Gustave Courbet. Les spécialistes de l’art ont été ravies de pouvoir comprendre à travers divers lieux, le Saillon de Gustave Courbet en 1873. Curieuses d’admirer les lieux où le maître du réalisme a posé son chevalet, elles ont parcouru le petit sentier qui longe des anciens moulins, puis qui se glisse dans les gorges de la Salentze, vers cette mystérieuse Caverne des Géants, près de la source thermale.
 
 
 
Gustave Courbet, très bien conseillé à l’époque par les frères Barman, avait trouvé le lieu idéal pour sa vivifiante convalescence après les blessures infligées par les conséquences de l’affaire de la Colonne Vendôme.
 
 
Après un repas partagé dans le quartier de la Sarvaz, les trois invitées ont été enchantées par le dessert culturel qui les attendait à Martigny où Léonard Gianadda, en personne, leur a fait une visite privée exceptionnelle de sa future exposition sur Alberto Giacometti. Cela se passait un jour avant le vernissage Rodin-Giacometti, en toute décontraction, en slalomant entre les caisses isothermes, entre l’Homme qui marche, les commissaires, les restaurateurs et toutes ses petites fourmis que l’on ne voit habituellement pas lors d’une exposition.
 
 
 
 
 
 
Visite chez Hervé !
Mrs Nicky Myers, Curator du Musée de Dallas (Texas), Mme Carine Joly du Comité scientifique de l’Institut Courbet à Ornans (France), Hervé Roduit, propriétaire des anciens moulins de Saillon, Mrs Mary Morton, Curator and Head à la National Gallery de Washington.

 

Rendez-vous a été pris pour Hervé Roduit lorsqu’il se rendra à Washington. Il aura aussi droit à une visite privée de la National Gallery of Art avec Mrs Mary Morton au même titre que la First Lady Melania Trump et que la première dame de France, Mme Brigitte Macron.